Projets internationaux
Depuis 2022
Novembre 2024
Participation à la Biennale d’Elia à Milan
Novembre 2024 : Masterclasse européenne
Du mardi 26.11 au vendredi 29.11.24, dans le cadre de la masterclasse européenne organisée par l’ésadhar, le campus du Havre accueillera les étudiant·es et enseignant·es de la Muthesius Kunsthochschule Kiel (Allemagne) et de l’ARBA-ESA (Bruxelles).
Accompagné·es de l’artiste Stefan Shankland, 26 étudiant·es issu·es des trois écoles d’art et design européennes, ont participé à un programme incluant conférences de Stefan Shankland et de la théoricienne Julie Bawin, visites et ateliers de pratique collective. Cette rencontre préfigure la création d’un réseau européen autour de l’art dans l’espace public.
Le partenariat entre l’ésadhar et la Muthesius Kusnthochschule bénéficie du soutien financier « Master class entre écoles d’arts » initié par l’Ambassade de France en Allemagne en coopération avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse et l’Université Franco-Allemande.
Février 2024
Participation à l’EuroFabrique Design Camp, au Signe, centre national du graphisme, à Chaumont.
42 étudiant·es et enseignant·es en design graphique venant de 10 écoles d’art dans 7 pays.
Les étudiant·es ont participé à un workshop immersif où il·elles ont exploré des identités – communes, européennes et individuelles, et relevé le défi de constituer une boîte d’outils graphiques dans laquelle les futurs hôtes d’événements EuroFabrique pourront puiser pour créer leur propre identité, qui puisse s’inscrire dans une identité EuroFabrique commune.
Décembre 2023 : Eurofabrique#2 à Cluj-Napoca en Roumanie
La nouvelle édition d’Eurofabrique a réuni pendant 5 jours 170 étudiant·es et enseignant·es de 19 écoles d’art de 8 pays européens (Roumanie, Allemagne, France, Italie, Lettonie, Moldavie, Portugal et Ukraine), 4 projets collaboratifs à fort impact artistique, éducatif et social ont exploré le thème de « L’Enlèvement d’Europe ».
Ce choix de thème interroge le mythe européen ainsi que les objectifs de notre société mondialisée, confrontée à ses défis : migrations dynamiques d’hospitalité, changement climatique et modification de nos économies, crises sanitaire, sociales et politiques, invention de futurs.
Organisé par Le Cluster Transilvania Creative Industries, l’Institut français de Cluj et le Mushuroi Creative Hub en collaboration avec l’ANDÉA – l’association nationale des écoles supérieures d’art en France.
Octobre 2022 : workshop international avec Dread Scott et Jenny Polack
Dread Scott et Jenny Polak, duo d’artistes, activistes militant pour la reconnaissance de l’héritage des migrations forcées et du commerce des esclaves, ont été invités à intervenir dans le cadre d’un workshop de 5 jours sur le campus de Rouen. À cette occasion, ils ont donné une conférence au centre André Malraux de Rouen.
Dread Scott, artiste afro-américan, interroge les dynamiques de transformations sociétales et les traces du colonialisme. Jenny Polak travaille sur des projets communautaires d’art in situ qui reflètent les relations entre les immigrant·es et les citoyen·nes.
Projet dans le cadre de la collaboration avec l’ANdEA et la Villa Albertine, avec le soutien de Étant Donnés et de la Ford Foundation pour promouvoir la scène artistique afro-américaine en France. Étant Donnés est un programme de la Villa Albertine et de la Fondation FACE, en partenariat avec l’Ambassade de France aux Etats-Unis, avec le soutien du ministère de la Culture, de l’Institut Français, de la Ford Foundation, de la Helen Frankenthaler Foundation, de CHANEL et de l’ADAGP.
Accueil d’artistes en exil
Le programme PAUSE du Collège de France soutient des scientifiques et des artistes en exil en favorisant leur accueil dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles.
Le programme PAUSE mène également des actions de plaidoyer pour la défense des libertés académiques et artistiques, pour le respect des droits humains.
Actuellement en résidence à l’ésadhar
Née en 1989 à Ulyanovske en Russie, Nastya Kuzmina est une artiste pluridisciplinaire qui s’intéresse à la performance, la vidéo et l’installation. Diplômée de l’école d’art Rodtchenko en 2014, elle participe en 2016 au programme SOTA d’études interdisciplinaires en danse contemporaine mené par la chorégraphe Dina Khusein au Musée Garage d’art contemporain. Son travail s’articule principalement autour des expériences physiques et émotionnelles des êtres humains, tant dans leur routine quotidienne que dans des conditions limites. Depuis 2012, elle participe à plus de vingt expositions collectives à Moscou notamment à la galerie Electrozavod, ainsi qu’à des expositions individuelles et à des performances dans des espaces tels que la Triumph Gallery ou le Manège de Moscou. Elle reçoit des bourses du Crédit Suisse Moscow (Suisse), du Musée Garage d’art contemporain (Russie) et de KulturKontakt (Autriche). Fuyant son pays après l’invasion de l’Ukraine, elle se réfugie en France. Elle est en résidence à l’ésadhar de dans le cadre du programme PAUSE du Collège de France. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil.
Instagram : @nastyakuzmiss
Résidences passées
Chuu Wai était résidente à l’ésadhar campus Le Havre de janvier 2023 à juin 2024. Chuu Wai est une femme libre et engagée qui a consacré son travail à la situation de ses pairs en Birmanie avec une point de vue féministe revendiqué. Ces années de travail sur ce sujet lui ont permis d’être reconnue comme une figure incontournable de la jeune scène artistique birmane.
Pour Chuu Wai, les birmanes sont prisonnières de la tradition et finissent systématiquement par être marginalisées. Chuu travaille à redéfinir ce que le patriarcat birman fige. C’est pourquoi au centre de l’œuvre, elle représente des femmes décidées, figées dans une attitude forte, avec à l’arrière-plan des motifs inspirés des longyis, vêtements traditionnels des hommes. Dans une seconde série, elle leur attribue également des signes emblématiques de divinités masculines, qui viennent apporter leur puissance à ces femmes. L’intention de la jeune artiste est de faire ainsi une démonstration de la place légitime que les femmes peuvent occuper dans la société si elles parviennent à s’émanciper de toute domination patriarcale. En s’appropriant si besoin ce qui est réservé aux hommes.
Son œuvre artistique a trouvé un nouvel élan à la suite d’un acte de harcèlement sexuel dans la rue à l’âge de 18 ans. Alors qu’elle conduisait une moto avec sa sœur derrière elle, un homme en scooter a attrapé la poitrine de sa sœur. Furieuse, elle l’a poursuivi et percuté jusqu’à provoquer un accident et interpeller la police. Elle l’a finalement amené en justice, sans en informer ses parents. Depuis cet événement traumatisant, Chuu Wai conçoit des œuvres qui dissimulent et révèlent. Les peintures sont créées à l’encontre des mécanismes avec lesquels la société contrôle et scrute les femmes plus que les hommes, les façons dont les femmes résistent et la manière dont la culture évolue. Elle considère ses peintures comme faisant partie de cette évolution, qui a donné lieu à plus de 30 expositions nationales et internationales dont à Londres, Hong Kong, Luxembourg, Geneva, Singapore et Canberra.
Instagram : @chuu_wai