Les groupes de recherche EDGAR, EDITH et RheMat au festival VISION
13 > 18/04/16
Palais de Tokyo, ParisVISION – recherche en art et en design
Un projet de l’Andea, Association nationale des écoles supérieures d’art
Un projet de l’Andea, Association nationale des écoles supérieures d’art
Depuis plusieurs années, les groupes de recherche des écoles d’art et design travaillent discrètement ici et là. Elles suivent des pistes, elles ouvrent des brèches, elles créent des arcs de tension dans des espaces à paradoxes, elles essayent des réglages… et leurs productions hétérogènes, radicales et multiples sont visibles régulièrement pour l’oeil des spécialistes de l’art en train de se faire.
Mais avec VISION, à l’invitation du Palais de Tokyo, c’est la première fois qu’un espace-temps de cette nature est ouvert : pendant cinq jours, sur quelques 700m2, ces équipes de recherche proposent de mettre en partage leur activité et leur production : de la documentation, des archives, des livres, mais aussi des oeuvres exposées, des formes jouées live tout au long d’un copieux programme de midi à minuit, des projections, des conférences… Tous les formats de la recherche dans les écoles supérieures d’art et design se retrouvent pour débattre, échanger des objets, faire vibrer les particules – produire de la vision.
Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication et du Palais de Tokyo, en partenariat avec Boesner France, la société Canson, le magazine étapes:, Lechassis, Gabriel, le Champagne Perrier-Jouët et Roche-Bobois.
EDGAR, EDITH et RHEMAT, groupes de recherche de l’ESADHaR, y seront présents.
//// EDGAR ////
Etudiants présents : Valentin Crespeau, Nicolas Pelletier
EDGAR est le versant actif, au sein de l’ESADHaR, organisant les expositions d’Une saison Graphique. Cette manifestation annuelle avec des partenaires culturels locaux propose au Havre depuis 2008 et durant les mois de mai et de juin, une série d’expositions consacrées au design graphique contemporain.
EDGAR accompagne les graphistes invités à travers un commissariat d’exposition. L’exposition finalise une année de travail au cours de laquelle se pense avec la singularité du graphiste invité un objet graphique, original, dans un un dispositif scénographique approprié. Chaque exposition se fait conjointement à une réflexion pédagogique, invstissant avec les étudiants (par une conférence, workshop, la réalisation d’objets avec les étudiants). Le graphiste invité est comme le résident du département Design graphique durant l’année scolaire.
Depuis 2008, nombre de textes ainsi que des objets graphiques (des multiples) ont été édités (par l’ESADHaR et parfois avec les Editions Franciscopolis).
Sous un second aspect, EDGAR a deux intentions fortes. La première est d’engager les étudiants de second cycle, notamment de 4ème année sur différents champs possibles d’intervention (pratiques, théoriques, documentaires) avec les différents partenaires (Bibliothèque universitaire, bibliothèque municipale, centre d’art le Portique, FRAC Normandie).
La deuxième est d’interroger la spécificité de l’idée d’exposition au sein du design graphique contemporain afin d’aviver et d’élargir la création contemporaine grâce à des outils théoriques (conférences, articles, interviews mis en ligne et accessibles sur le site EDGAR). Chacun de ces textes, de ces objets (du site Internet aux multiples créés par et pour l’exposition) sont pensés dans leur mise en page et dans leur diffusion. Pour EDGAR, l’espace (limité) de l’exposition doit permettre au design graphique de réinvestir l’espace public.
- L’équipe de recherche
– Vanina Pinter, Professeur à l’ESADHaR
– Yann Owens, Professeur à l’ESADHaR
– Gilles Acézat, Professeur à l’ESADHaR
– Pierre-Yves Cachard, Directeur de la Bibliothèque Universitaire (Université du Havre)
– Patrick Lebret, Directeur du Portique, espaces d’art contemporain et de design graphique
//// ÉDITH ///
Etudiants présents : Antoine Camenen, Eva Couble, Anne-Laure Delamarre, Julien Kuhn, Margaux Morin et Ye Yongui
Edith s’intéresse à des formes éditoriales reposant sur une économie limite qui n’est jamais un frein à leur ambition, et même, qui les définit. Les matériaux, les espaces, les nuits blanches des éditeurs et des auteurs, les découverts bancaires, la durée de vie-même de ces projets d’édition participent de leur forme. http://edith-labo.net/ (link is external)
La micro-édition d’artistes, de graphistes, se caractérise par sa capacité rapide à englober de nouvelles formes, à faire évoluer ses critères et ses repères. Edith, en tentant d’en saisir les contours et l’organisation (géographique, stratégique), a vu, en permanence, sa recherche s’élargir. Alors Edith cherche encore, et combine pour ce faire sans distinction expositions, pratiques éditoriales, enquêtes, expériences intuitives contredisant parfois (souvent) ses propres postulats.
Les étudiants et anciens étudiants de l’ESADHaR sont les principaux acteurs de cette recherche : ils y contribuent par leur approche des problématiques soulevées, par leur remise en cause, via la pratique, des hypothèses de travail, par leur contribution à l’établissement, toujours en cours, d’une base de données des micro-éditeurs de par le monde qui pourrait être définie comme un trajet de liens en liens, d’un pays, d’une « scène », d’une ligne éditoriale à une autre.
- Groupe de recherche depuis 2013 :
– Giles Acézat
– Dominique De Beir
– Yann Owens,
– Catherine Schwartz
- Chercheurs associés :
– Sylvie Boulanger
– Océane Delleaux
- Etudiants et membres associés depuis 2010 :
William Bastard, Claire Benoît aka Phoenix Grayson, Manon Bréquigny, Paul Caharel, Antoine Camenen , Arnaud Caquelard, Méryle Crimet, Élise Crouin, Anne-Laure Delamare, Émilie Dusserre, Marine Duval, Leïla Gadhi, Guillaume Ginet, Madeline Grammatico, Mickael Halley, Maxime Harnois, Kévin Hoaro, Julien Kuhn, Amély Legrix, Alexandre Levasseur-Maćkowiak, Cindy Meurie, Margaux Morin, Laura Parette, Raphaëlle Paule, Guillaume Raoult, Julie Savoye, Britt Sprogis, Ye Yonghui, Vincent Zucca
- Premier groupe de recherche (jusqu’en 2013) :
– Dominique De Beir
– Elise Parré
– Gilles Acézat
– Fabrice Bourlez
– Béatrice Cussol
– Lucile Encrevé
– Guy Lemonnier
– Philippe Martin
– Yann Owens
– Vanina Pinter
– Catherine Schwartz
//// ReMath ////
Conférence de Stéphane TroisCarrés le vendredi 15 avril, à 14h
L’objectif de ce projet de recherche est d’analyser la dimension esthétique rentrant en jeu dans les processus de développement des démonstrations et des raisonnements mathématiques. Il s’agit de rendre compte, non pas d’éventuelles propriétés esthétiques que posséderaient les mathématiques, mais des marqueurs d’un fonctionnement que l’on appellera esthétique, dans un sens précis, au sein des modalités opératoires en mathématique.
Les recherches proposées dans le cadre de ce projet de recherche s’inscrivent dans la continuité de la théorie de la symbolisation et de l’esthétique de Nelson Goodman et prennent à leur charge la théorie de l’intuition épistémique de Gerhard Heinzmann.
Elles sont complétées par une étude du fonctionnement référentiel des figures et diagrammes en mathématiques ainsi que par un approfondissement de la notion de rhétorique mathématique.
L’ensemble des recherches porte une attention particulière aux questions de rigueur et de correction des preuves mathématiques. Ce travail est accompagné d’une analyse des questions morphologiques et descriptives rentrant en jeu dans l’espace peint et dessiné pour ensuite être mis en regard du diagramme mathématique dans le cadre du « Begriffschrift » (écriture de la pensée) et de l’expérience par la pensée (« Gedankenexperiment »).
Le projet ReMath a été monté en partenariat avec la Maison des sciences humaines
de Lorraine (MSH) et l’Université de Lorraine. Conduit par Caroline Jullien et Sébastien Mélès, le projet a pour partenaire pour l’art et l’esthétique l’équipe du laboratoire IDEA
de l’ESADHaR. La collaboration doit aboutir à une exposition, des publications et plusieurs colloques et conférences.
- L’équipe de recherche
– Stéphane Troiscarrés (ESADHaR)
– Caroline Jullien et Sébastien Mélès (Maison des Sciences de l’Homme –Université de Lorraine)