Conférence / ECOUTE L’ARTISTE, Kacha Legrand
- Jeudi 27 octobre 2022 de 10h30 à 12h
- Auditorium du musée des Beaux-arts, Rouen
- Tout public
RRouen vous propose un rendez-vous bimensuel : écouter un ou une artiste prendre la parole, commenter son travail, vous exposer son parcours.
D’une durée d’une heure trente, les conférences sont introduites et modérées par Tania Vladova, professeure d’esthétique à l’ESADHaR – Rouen.
Créées en 2014, dans le cadre d’un partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Rouen et l’ESADHaR, elles se tiennent à l’auditorium du Musée en accès libre.
Les conférences sont filmées et archivées, par la suite, sur le site de RRouen.
Une invitation du Musée des Beaux-Arts de Rouen
Actuellement l’artiste participe à un dispositif intitulé LA RONDE#6, qui réunit les musées de Rouen et sa métropole, où elle montre deux installations intitulées Clés analogues, au musée Secq des Tournelles et Objets rapprochés, au musée des Beaux- Arts de Rouen. Son travail fait partie des collections du Frac Normandie Rouen et a été montré lors de l’ exposition Matière et mémoire en 2003 en duo avec Bertholin, puis à l’occasion de Inventaire vol. 8 et inventaire vol. 9 en 2018 et en 2019 mais également au musée de Louviers en 2014 et à l’Abbaye de Jumièges en 2005 dans des expositions du Frac Normandie Rouen hors les murs.
Elle enseigne à l’école d’architecture Nationale supérieure de Normandie depuis 2008
« Mon travail se définit par une pratique du collage, du dessin et de la sculpture. Mon protocole de fabrication est l’assemblage. Qu’il s’agisse de superposition de papier diaphanes, d’adjonction de surfaces pourpres, ou de plaques de médium recouvertes d’un pelliculage blanc, la pratique parle d’assembler, d’empiler de structurer et de construire. Les formes qui m’intéressent sont mentales et détachées du réel, ou issues d’une relecture d’éléments d’architecture existants. Repérées, extraites puis réunies à l’intérieur d’un inventaire dessiné, elles se redéploient sous forme de collections de volumes blancs. Ces collections achromes sont présentées par typologies et engagent un recentrement sur des espaces contemplatifs où le temps semble s’être figé. L’univers fictionnel des installations est circulatoire et immersif et exprime mon intérêt pour les relations entre les formes, leur interdépendance, leur co-existence. Le caractère géométrique de ces volumes, leur nudité, leur achromie agissent comme un révélateur de la forme. Leur blancheur nous renvoie à notre silence intérieur et leur épaisseur suggère un étirement du temps. Leur densité leur permet de s’ancrer dans le réel alors que leur non couleur semble les extraire de la réalité. Le blanc se perçoit alors comme une énergie douce, apaisante, une énergie réfléchissante qui participe à un dialogue avec la lumière. »
Visuel : Kacha Legrand