[Portrait lauréat·e] Résidence La Fabrique
Nov → été 2026
Emma Maignan est l’une des artistes lauréat·es de La Fabrique. Cette résidence s’inscrit dans une dynamique d’accompagnement à la professionnalisation via un programme dédié aux jeunes diplômé·es de l’ésadhar.
Artiste pluridisciplinaire, Emma Maignan née en 2001 en région parisienne, intègre l’École des Beaux-Arts de Rouen en 2020. Initialement centrée sur la peinture et le dessin, elle y développe sa pratique artistique qui s’élargit désormais à l’installation et l’écriture. La mise en espace d’œuvres dans des installations d’ordre scénique lui permet de raconter des histoires, poser des questions et évoquer des situations. À partir d’expériences personnelles, Emma dresse des récits puisés aux racines de l’amertume et de la beauté du monde face à une réalité qui lui paraît absurde.
L’artiste conçoit l’espace de monstration comme une toile vierge, un espace vide dans lequel elle va pouvoir assembler, juxtaposer et combiner différents éléments glanés au fil du temps dans le but de créer une nouvelle narration. Mêlant éléments du réel : moments vécus, paroles et objets, avec de la fiction, Emma crée un univers nostalgique et onirique reflétant un humour grinçant et son attrait pour le surréalisme. Absurdité, Violence et solitude s’entrelacent dans des images, des objets, des espaces et des textes qui s’assemblent pour former un tout. Entre souvenirs, réminiscence impossible, enfance perdue et fantaisie, Emma utilise l’image comme vecteur d’histoire, son histoire mêlant réalité et fiction.
L’Homme porte en lui le désir de saisir le monde qui l’entoure, mais se heurte inlassablement à l’impuissance de sa raison. À travers son art, l’artiste a pour volonté de confronter le spectateur à ce sentiment, sa propre finitude et son incapacité de compréhension totale en troublant ses sens et son ressenti.
Doit-il pleurer ou rire ? Rester ou fuir ?
Depuis deux ans une partie de mon travail s’oriente vers la réalisation d’objets dans des matériaux et/ou échelles anormales, une barque en crépi tapissé d’un drap à fleurs, un mur de brique en bois avec une porte plus petite que la normale qui nous oblige à courber le dos si on veut la franchir… Ces objets me permettent d’accentuer le caractère onirique et surréaliste des installations dans lesquelles ils sont intégrés.
Depuis l’année dernière, le travail du métal occupe également une place importante dans ma pratique. Grâce à cette résidence, j’aimerais pouvoir réaliser plusieurs objets en métal, dans la continuité de cette recherche que je poursuis depuis maintenant deux ans. Je suis actuellement en train de réaliser une fléchette d’environ 1m60 et je réfléchis à d’autres objets à venir.

REDRUM

L’île des écorchés (détails)

C’matin j’ai parlé à ma poêle

Centauromachie



