Je souhaite que la rentrée 2022, la première pour moi à vos côtés, signera le début d’un nouveau chapitre pour l’ESADHaR. Les deux années de crise sanitaire et tout aussi dramatique la guerre en Ukraine ont provoqué des répercussions inattendues qui affectent nos vies quotidiennes rappelant la fragilité des équilibres mais aussi le privilège qu’offre la possibilité d’étudier en école d’art et de design publique. Plus que jamais la culture et les pratiques artistiques affirment le besoin vital d’imaginer et rêver le monde, non pas pour le fuir mais pour la force qu’elles nous procurent.
Être étudiant.e, en école d’art et de design donne une liberté exceptionnelle pouraffirmer une vision personnelle mais c’est également un chemin exigeant jalonné d’incertitudes, de doutes et de tâtonnements. Ce sont des études longues offrant un temps de maturation nécessaire pour forger sa future identité d’artiste. L’originalité des écoles d’art est de permettre à chaque étudiant.e de tracer son propre parcours et à chaque école de définir sa singularité.
Le projet que je porte pour l'ESADHaR vise à impulser une dynamique pour penser et développer les compétences nécessaires pour les créateur·rice·s dans les mondes de demain. Cela passera nécessairement par une plus grande ouverture sociale permettant de faire de l’école un lieu inclusif, respectueux des singularités et des talents de chacun. Un lieu qui saura faire des enjeux écologiques qui s’imposent à nous des enjeux artistiques. Mais aussi un lieu où se développent des projets utiles pour la cité. Un lieu existant autant sur le plan local qu’à l’international.
Ce que j’espère est avant tout un projet collectif où chacun.e apporte sa pierre à l’édifice : étudiant.e.s, artistes-enseignant.e.s, technicien.ne.s et personnels administratifs qui œuvrent ensemble pour défendre l’importance de la création artistique et de la culture dans la société contemporaine.