Félicité-e-s 2016 : MARJORIE OBER
∎ Marjorie Ober est née en 1991, en France. Elle étudie les arts appliqués (Communication visuelle) avant d'intégrer le département Design graphique & interactivité de l’ESADHaR en 2012. Diplômée en juin 2016, elle a également reçu les « félicitations ». Elle vit et travaille désormais à Strasbourg où, parallèlement à ses expérimentations visuelles, elle travaille à différents projets en étroite collaboration avec Camille Trimardeau dans le cadre de leur collectif évolutif ++=.
« Il n'est pas de paysage sans cet acte esthétique par lequel l'expérience se donne elle-même comme une œuvre. (…) Il y aurait en quelque sorte un « désir-paysage » dans la contemplation de la nature (…), désir qui se traduit par un travail de découpe ou de capture proche de l'idée du dispositif tel que le pratiquent certains artistes. » Sally Bonn, Le projet comme dispositif de vision du paysage, 2008.
Effectivement, les lettres N-O-S-E apposées sur un ouvrage dont l’artiste Marjorie Ober est l’auteure indiquent le nord, l’ouest, le sud et l’est d’un territoire…
Effectivement, les nombreuses références à l’histoire de l’art et à la littérature qui jalonnent les œuvres regroupées sous le titre générique Cascades rendent confortable, à première vue, l’approche du regardeur aguerri…
Mais le piège ici serait de succomber à la facilité d’une lecture méthodique de l’image qui nous est offerte à la vue, sans comprendre que, précisément, les images prises dans des dispositifs ou objets sont, pour Marjorie Ober, « prétextes à expériences ». Lesquelles ? Celle du marcheur, contraint d’abandonner derrière lui un paysage qui se dérobe sous chacun de ses pas, pour se reformer aussitôt, autrement et déjà ailleurs… Celle du paléontologue, qui étudie l’histoire de la Terre pour en reconstituer son évolution biologique, comme on peut être amené, face à certaines œuvres de l’artiste, à vouloir comprendre la genèse d’une image en plongeant dans son épaisseur, ses couches et strates.
Et plus généralement celle du voyage que Paul-Y. Nizan définissait comme « une suite de disparitions irréparable ».
Maryline Robalo, 2016
PLUS D'INFORMATIONS SUR L'EXPOSITION DES DIPLOMES 2016 - PRENEZ SOIN DE NOUS
Image : Marjorie Ober / Projet Cascades, expérimentations, extrait. / Le Havre, mai 2016. / Réflexion : affichage sur téléviseur (écran LCD 1368 x 768 px, 72 dpi), bac plastique transparent, eau et miroir. / Image : photographie personnelle, Cascade de L'Éventail, domaine du Hérisson, Jura. / © Photo : Marjorie Ober
Adidas Yeezy