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Une Saison Graphique / DES ORIFLAMMES POUR LE HAVRE

Une Saison Graphique / DES ORIFLAMMES POUR LE HAVRE

  • 14 mai au 23 septembre 2018
  • Inauguraion samedi 19 mai à 11h30
    Campus du Havre de l’ESADHaR
    Evènement Facebook
  • Le Havre

Pour soutenir la création graphique contemporaine, marquer la 10ème Saison Graphique et créer du lien entre l’art et le public, une commande publique soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC de Normandie en partenariat avec le GIP Un Eté au Havre 2018 portant sur la création d’oriflammes pour la Ville du Havre a été réalisée.

L’ensemble des partenaires d’Une Saison Graphique 2018 a procédé à la sélection de 5 graphistes de renommée internationale : Christophe Gaudard, Inès Cox, M/M Paris, Na Kim et Studio Dumbar.
Ils ont chacun été invité à proposer une création d’oriflamme déclinée en cinq variations qui pavoiseront différents secteurs de la Ville du Havre (bord de mer, rue de Paris, alentours de la gare, Fort de Tourneville) durant tout l’été 2018.

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CHRISTOPHE GAUDARD
Raymond Queneau, romancier, poète et cofondateur de l’Oulipo est né au Havre en 1903. Il a tenté, à travers ses recherches, de rapprocher le langage littéraire du langage parlé. En 1950, dans l’ouvrage «Bâtons, chiffres et lettres», il présente son travail autour de la narration pictographique. Mettant en scène des pictogrammes extraits de livres, ou plus tard, issus de son imagination, il développe ainsi un système de narration ou le lecteur créée ses propres liens narratifs et en prélève ses propres histoires. Entre narration fictive et poème, les histoires se construisent et se déconstruisent à l’infini.
Dans le projet présenté par Christophe Gaudard, il s’agit en quelque sorte d’un clin d’oeil au travail de «narration pictographique» de Queneau. Des séquences d’images, découpées en 5 parties (4+1), proposent des associations de symboles donnant la possibilité d’une construction narrative personnelle. Plutôt que d’imposer des images de manière objective, les images choisies ici sont les symboles des formats d’enregistrement des fichiers images (jpeg, tiff, bmp, png etc.). Ce sont des images qui font appellent à d’autres images, ou chacun peut se projeter et inventer ses propres séquences narratives.

NA KIM
SET V.13: LE HAVRE, 2018
Avec un arrière-plan en design graphique, Na Kim crée un travail expansif qui traverse librement la frontière entre l’art et le design. En supprimant les règles préexistantes et les significations symboliques, elle étudie les éléments essentiels de la forme, en les réarrangeant en fonction de ses normes géométriques. Dans son travail, les éléments formels du graphisme se transforment en langage formel des beaux-arts, présentant une expérimentation en cours avec de nouvelles formes et contenus qui transcendent les frontières et les différences qui existent entre l’art contemporain et le design. La série en cours intitulée SET, d’abord présentée comme son exposition solo à New York en 2015. Dans SET, une collection de travaux antérieurs datant de 2006 à 2015 ont été présentés. Le livre au titre éponyme fonctionne comme un catalogue et un plan d’exposition. Dans la série SET, le contenu du catalogue est installé dans l’espace d’exposition avec différents supports, où les commandes passées ou les travaux d’atelier sont collectivement montrés indépendamment de leur année de production, matériel, ou contexte. Ils sont imprégnés
d’une nouvelle commande basée sur des éléments visuels de chaque composant. Ce SET v.13: Le Havre composé de cinq drapeaux est basé sur un court poème sur la ville, Le Havre. Les mots spécifiques dans ce poème proviennent des titres sélectifs des oeuvres dans le catalogue, qui représentaient des motifs continus sur le drapeau. Les schémas collectifs agiteront dans la ville, comme s’ils chuchotaient ces mots ci-dessous:
En passant par les palmiers électriques,
nous flottons vers la salle des dés.
Une chance a besoin de temps pour se former.
Explosion dans le palais de la mémoire,
nous naviguons à travers la piste cachée.
Une surprise permet d’apprécier le temps.

INÈS COX
Let’s assume that, as a designer, you create timestamps — a graphic work that is made at a specific moment in time. When confronted with the evolution of our current digital culture, we should keep an open mind. Instead of turning away from the screens’ content, the prospect of eating it, feeling how it tastes and digesting it, seems more exciting. Appropriation is an ideal engaged gesture. By integrating into our work visual characteristics of our contemporary way of (digitally) communicating and creating, it becomes possible to convey a visual story of our current time. [Our digital tools and interfaces can influence our creative process, even sometimes contribute to the design by exposing the structures only seen by the designer.]
Ben Schwartz wrote (on the Gradient blog of the Walker Art Centre) “In looking at Ines’ work the traces of virtual architecture reveal themselves as both odd and familiar out of their original context. They become artifacts of our current era, traces of her process, and a timestamp as to when the work was made.”
The flags created for Une Saison Graphique present five different typeface samples constructed using aesthetics of the on-screen design process.

MM PARIS
À l’hiver 2018, nous avons reçu une commande publique de la ville du Havre de cinq oriflammes qui seront installés dans la ville tout au long de l’été. De
L’Été 80, nous nous sommes souvenus. Un livre que Marguerite Duras a fabriqué en rassemblant des textes qu’elle a écrit durant tout l’été de cette même
année à Trouville pour le journal Libération face au Havre. Face à la ville du Havre, une chronique de l’été. Dans ce livre, dans le texte N°3, le port d’Antifer y est décrit ainsi : “ Je ne connais rien d’Antifer, sauf le mot, il est sans désinence, il est étrange, comme en instance constante de prendre un sens sans jamais y parvenir, inoubliable ” et puis plus loin dans le texte 5 “toujours cette ligne droite les pétroliers dans l’axe
d’Attifer. Entre eux et nous c’est la baie de la Seine, il y a beaucoup de bateaux de pèche, on entend le bruit des moteurs et celui de l’eau, les rives et les appels du pècheurs du Gange.” Voir c’est regarder, ouvrir son regard au regard de l’autre, se donner à voir, être regardé, pour se rappeler à son propre souvenir mais celui de l’autre aussi, exister pour soi et par l’autre pour que l’autre existe en soi et pour soi. Au printemps 2018, nous
avons travaillé sur la fabrication de cinq oriflammes qui mélangent, compressent, articulent un “ Visage Nuage ”dans lequel se dessine une vue du port d’Antifer au travers de la baie de Seine, des nuées de points cyan, magenta, jaune et noir et deux indices récurrents de notre M/Monde, l’Agent.
C’est M/M, le Havre, Marguerite Duras, la pluie, l’été, l’amour mais Hiroshima aussi, le monde en quelque sorte qui se reflète dans une petit M/Monde.
À l’été 2018, notre oriflamme, “ Le Havre Sous La Pluie d’Été 80 à Hiroshima ” en cinq
différentes versions fera voir le Havre tel qu’il est vu et viendront rappeler au promeneur de la ville du Havre que pour voir il faut aussi être vu et cela aux différentes heures de la journée, 6 heures, 11 heures, 17 heures, 20 heures et 23 heures.

STUDIO DUMBAR
UNION
Le Havre et Rotterdam ont un lien fort. Non seulement sont-ils reliés par la mer, ils sont tous deux des ports internationaux importants. Ils ont également enduré le même sort pendant la Seconde Guerre mondiale; les deux villes ont été bombardées.
La conception des drapeaux est inspirée de la signification symbolique et du but des noeuds utilisés sur les navires. Les cordes symbolisent la force de Rotterdam et du Havre à reconstruire leurs villes et leur économie après le bombardement. Chaque noeud relie deux cordes, représentant les deux villes liées entre elles par l’histoire et leur rôle de ports importants.

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