MICHEL DELAUNAY

Né en 1951, il a fait ses études scientifiques au Havre, avant de s’orienter, en 1973, vers le site rouennais de l’ESADHaR. Son approche spéculative des polyèdres lui a permis d’être diplômé en 1978. Il s’agit d’une approche d’auto réflexion, de doutes métaphysiques et de mise à distance philosophique des choses temporelles.

Il intègre aussitôt l’équipe pédagogique de l’ESADHaR à Rouen en qualité de Professeur de Perspective. Son intérêt pour la vidéo l’amène également au suivi des projets des étudiants utilisant ce médium. Son enseignement se base essentiellement sur les systèmes de représentation de l’espace, de l’affirmation des codes à leur dépassement, au-delà de toute certitude. Il a développé en parallèle son activité au sein de l’Ecole d’Architecture de Rouen puis dans l’enseignement secondaire.

Ses productions ont été présentées dans des expositions collectives et personnelles (Ecole des Beaux-arts, le Musée, l’Abbatiale Saint-Ouen de Rouen…). Son travail aborde la question des « représentations », c’est-à-dire dans des formulations visuelles de l’idée que l’on se fait des réalités ; la raison est mise en doute, dans la mesure où celle-ci rencontre un point où elle ne peut satisfaire ses exigences. « Il n’y a pas d’œil innocent » a dit Gombrich. La vision est toujours culturellement conditionnée. Ses productions établissent une relation entre la conception totalisante et fermée du monde par Nicolas de CUES, et le principe unitaire et centripète du tableau albertien. Pour conclure, il aime à dire que la perspective est unifiante qu’à condition d’avoir la distance suffisante pour prendre conscience de ce qui est à unifier.

 

 

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