Exposition / HUS I HUVUDET, Denis Pondruel
- 20 octobre au 04 décembre 2020
Entrée libre du lundi au vendredi de 09h à 18h - Galerie HUS de l'ESADHaR
2 rue Giuseppe Verdi / 76000 Rouen - Présentation jeudi 22 octobre à 13h30
Sous réserve de l'évolution des conditions sanitaires
MISE A JOUR DU 19/10/20 :
En raison des dernières directrices préfectorales en vigueur, nous sommes dans l'obligation d'annuler le vernissage de cette exposition et sa présentation au public extérieur à l'école. Sachez que nous en sommes navrés.
L'exposition sera présentée EXCLUSIVEMENT aux étudiants de l'enseignement supérieur et aux élèves des ateliers des Beaux-arts.
Une présentation en présence de l'artiste aura lieu jeudi 22 octobre à 13h30.
L'EXPOSITION
Les œuvres exposées sont des habitations mentales.
Sans être tout à fait des portraits, ces petites architectures, avec les mots qu’elles contiennent, évoquent l’originalité de personnes que j’ai rencontrées.
Il y a des chambres de petite taille - qui expriment une impression simple - et des maisons dont les architectures plus complexes sont inspirées par le comportement ou les écrits d’individus qui m’ont surpris et quelquefois séduits.
En évitant d’être de simples illustrations d’attitudes singulières, ces architectures petites et grandes tentent de restituer sous une forme plastique, l’expérience sensible qui m’a saisi lorsque j’ai rencontré ces personnes. On pourrait utiliser pour nommer ces chambres et ces maisons, le terme de portraits de la rencontre.
Envolées en béton par Tania Vladova
Hus I huvudet : maison ou tête ? Maison et tête, car si la tête est tête, la maison est, elle aussi, tête.
Être maison, devenir tête ; être tête, devenir maison. Telle est l'ambiguïté qu'expose Denis Pondruel.
Le devenir et la réversibilité sont joués à merveille, dans une danse déliée entre habitation, cloison, carapace d'un côté, et ouverture, appel du dehors, sortie de l'autre. Le lieu, celui de la sculpture, est à la fois maison, foyer et abris. Il est aussi tête, réflexion, réceptacle de toutes les pensées et possibles, ouverture. Les cubes, en béton habité, perchés avec grâce tels des oiseaux longilignes sur leurs fins pieds métalliques, sont à la fois fermés et ouverts. Têtes et maisons, avec leurs entrées et sorties, couloirs et coins sombres, seuils, escaliers et recoins éclairés. Ils comportent un intérieur qui se constitue comme intériorité. Le béton a-t-il une intériorité ? Et de quoi serait faite l'extériorité de la tête ? La perception et l'expérience sensible seraient la clé. Deux formes, deux maisons, deux têtes. Un couple. "Elle arrive", "Il est là". Une danse de l'attente. La danse du béton, nu, gris, costaud est à la fois affaire de lumière prélevée du ciel, de couleurs, d'ouvertures et de posture. De tête. En retrait des volumes, une part des innombrables possibilités d'un cube est déclinée en dessin sur papier ; projets numériques en affiche, imaginés avec précision par une main joueuse et pensante, ingénieuse.
Ingénieur poète, Denis Pondruel prend comme mesure de ses bétons la boîte crânienne d'un individu adulte. L'échelle humaine est logée dans la matière brute et sensible. Crâne-étalon, pense-béton. La danse des volumes institue la sculpture comme pur acte d'habiter.
BIOGRAPHIE
Ingénieur de formation, Denis Pondruel a opté pour l’expérimentation artistique.
Ses travaux sont présentés à l’occasion de nombreuses expositions en France et à l’étranger.
Il a dirigé des workshops : ENS Lyon, ENSA Bourges, Dijon, Dortmund et enseigné à l’Université d’Amiens.
Il a réalisé des œuvres monumentales (commandes publiques et 1%) et ses travaux sont régulièrement montrés dans les foires internationales (Bâle, Cologne) par la galerie Lahumière.
Site internet : www.denispondruel.org
Instagram : https://www.instagram.com/denispondruel/
Visuel : Denis Pondruel